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Paroles:

Le temps est à la parole. Elle emplit tout l'espace environnant. Elle est la base incontournable des médias modernes. Chacun s'emploie à donner son son de cloche particulier. On parle, on parle et on parle, de tout, de rien, de choses et d'autres, pour tuer le temps, pour ne pas s'endormir, pour ne pas rester avec soi-même. On parle de vérités, de toutes sortes de vérités, on dit son opinion, on exprime ses idées, ses desiderata, ses rancœurs, sa rancune. On y va de sa verve. Le verbe haut ou le verbe bas il faut absolument qu'on dise quelque chose, voire n'importe quoi car parler est synonyme à l'heure actuelle d'exister. Qui voudrait se faire exclure pour cause de non parole?


Personne n'est jamais revenu du monde des morts pour nous raconter ce qui s'y passe:

C’est ce que disent un certain nombre de personnes pour réfuter la parole des Anciens. Le contact avec les mondes supérieurs relève plus des sens internes, l’intuition par exemple, que des sens ordinaires. Pourtant c’est bien par le truchement de ces derniers, transformés par le travail alchimique de l’être en devenir, qu’il nous sera donné de percer les mystères encore cachés à notre regard d’enfant. D’ici quelque temps l’homme sera adulte. Gageons qu’il apportera alors, et cela sans aucune difficulté, une réponse satisfaisante à toutes les croyances.

Pratique(La)

Dans votre pratique, veillez à ce que la JOIE s’imprime en vous. Qu’elle imprègne chaque cellule ; des orteils aux cheveux, sentez-la gagner tout votre corps, c’est la règle, nécessaire, essentielle.

Apprenez la douceur, ralentissez la cadence. Au début vous rechercherez le spasme ; c’est un vieux réflexe issu de vos pratiques anciennes, de vos anciennes vies, de votre cerveau reptilien. Votre seul recours : la résistance. Résistez à l’envie d’en terminer vite, au désir de précipiter les choses. Oui je sais, ce n’est pas facile au début et vous chuterez plus d’une fois. La règle est la persévérance et aussi la patience. Vous y arriverez, à force de courage. Vous y arrivez car c’est tel que vous l’avez décidé, c’est tel que vous le voulez et votre vouloir est fort, bâti dans le roc, imperturbable, un vouloir souverain.

Vous devez expérimenter le plaisir intérieur. Le plaisir extérieur, vous le savez, vous précipite vers la chute, vers la fin, vers la mort. A partir de votre sexe, sentez ce plaisir se diffuser, gagner du terrain, vers le haut, vers le milieu du front, vers le cœur. Si votre excitation est intense et que vous vous sentez proche du basculement, relâchez tout simplement de la pression. Il y a trop de tension. La pratique doit se dérouler dans un état de grande décontraction. Relâchez les muscles. Revenez à l’immobilité, à la concentration. Si vous êtes seul(e), c’est simple. Si vous êtes avec votre partenaire, c’est plus compliqué, en tout cas, tant que vous n’êtes pas parvenu à un accord parfait, à une parfaite complicité, au ressenti osmotique. Avec le temps et la pratique assidue, la dysharmonie s’estompera vous ouvrant la voie à la création mélodique, à la diffusion de l’amour, au frémissement continu. Soyez indulgent l’un envers l’autre. Nous avons, tous, nos défauts et il faut du temps avant qu’ils ne se transmutent en énergie utile. Il faut éviter de se mentir à soi-même, de se leurrer. Ayez conscience, sans culpabiliser, de vos faiblesses et du travail à faire pour vous améliorer. Mettez toute votre énergie dans ce travail de transformation. Ne luttez pas contre. Travaillez avec. Travaillez avec les forces cosmiques, avec Shiva-Shakti, autrement dit avec l’Esprit Saint Elles seules peuvent nous aider efficacement à notre résurrection.

Il y a des éléments perturbateurs qui contrarient la pratique. On ne se rend compte de cela qu’avec l’expérience. Ce sont tous les gestes habituels qui accompagnent extérieurement certains états d’âme, par exemple les petits cris qui s’échappent sans contrôle, les manifestations automatiques du corps en réaction aux stimuli. Les pleurs ou les rires sont de cette nature. Une musique entraînante provoque presque immanquablement une réaction gestuelle comme un tapotement des doigts sur une table, ou un mouvement de tête ou d’épaule, prélude à des mouvements plus amples.
Ce sont de tels éléments qui font obstacle à l’instauration de la JOIE, de l’équanimité, du pur plaisir. Cela sera difficile à admettre tant la Culture est axée sur l’extériorisation, tous azimuts, des sentiments. Dans l’esprit c’est chose normale et critiquer cette situation parait impensable, inconcevable. Pourtant c’est bien là ce qui contrarie l’instauration de l’état de quiétude. N’abondez pas tout de suite dans mon sens. Voyez par vous-même, expérimentez au moins ceci : lorsqu’à l’écoute d’un air de musique vous sentez que vous allez réagir physiquement (opiner de la tête pour approuver ou désapprouver, faire claquer les doigts, entonner la chanson, etc.), soyez prompt, arrêtez tout geste, suspendez toute action et plutôt que d’extérioriser la force intérieure, faites en sorte que cette force reste au dedans. Vous ne la subissez pas. C’est vous le maître, la maîtresse de cette force. Vous allez essayer d’apprendre ce qu’elle a à vous dire, vous allez en suivre le cheminement intérieur. Que la musique vous agrée ou non vous en saurez bien davantage à son sujet si vous restez là au milieu des courants de sympathie ou d’antipathie et des courants de l’ego qui tendent, sous un mode compulsif, à vous faire sortir de vous, à faire en sorte que vous manifestiez d’une manière ou d’une autre, physiquement votre état affectif. Oui, restez là inébranlable et imperturbable et jouissez de l’instant dans la profondeur de votre être, sans intrusion de la pensée, du sentiment, sans aucun mouvement volitif. Si votre conscience, en cet état semble vous orienter vers une direction, eh bien suivez-là…

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