Magie sexuelle (la)
:
"Il n'est pas nécessaire de répandre son Sémen
pour engendrer un enfant. Les imbéciles aiment déverser
leur Sémen. Le gnostique n'est pas un imbécile. Lorsqu'un
couple se trouve uni sexuellement, les clairvoyants peuvent voir une
lumière très brillante envelopper le couple. A cet instant
précis, les forces créatrices de la Nature viennent présider
à la création d' un nouvel être. Quand le couple
se laisse diriger par la passion charnelle et que l'homme et la femme
commettent le crime de répandre le Sémen, ces forces lumineuses
se retirent et à leur place pénètrent des forces
lucifériques de couleur rouge-sang qui apportent dans le foyer
: querelles ,jalousies, adultère, larmes et désespoir.
C'est ainsi que les foyers, qui pourraient être le ciel sur la
terre, se convertissent en véritables enfers. Celui qui ne répand
pas son Sémen, retient et accumule en lui paix, abondance, sagesse,
félicité, amour... La clé de la Magie Sexuelle
nous permet d'en finir avec les disputes dans les foyers; c'est la clé
de la véritable félicité.
Durant l'acte de Magie Sexuelle, les couples se chargent de magnétisme,
l'homme et la femme se magnétisent mutuellement. Chez la femme,
le pelvis émet des courants féminins tandis que les seins
exhalent des courants masculins. Le courant féminin, chez l'homme,
a sa source dans la bouche, et le courant masculin dans son membre viril.
Tous ces organes doivent être bien excités au moyen de
la Magie Sexuelle, pour donner et recevoir, transmettre et capter les
forces magnétiques vitales qui augmentent de façon extraordinaire
en quantité et en qualité.
La danse délicieuse, la musique heureuse et le baiser ardent,
qui amènent le couple à un contact sexuel très
intime, ont pour objet, dans le foyer des initiés gnostiques,
d'obtenir une magnétisation mutuelle de l'homme et de la femme.
Le pouvoir magnétique est masculn et féminin à
la fois; il faut à l'homme les fluides de son épouse si
réellement il veut progresser, et elle aussi a besoin inévitablement
des fluides de son mari pour obtenir le développement de ses
pouvoirs"(Le Mariage Parfait par Samaël Aun Weor).
(N.B.: Des expressions dures sont utilisées par cet auteur
pour qualifier certains comportements. Elles pourraient passer pour
blessantes. S.A.W. s'en explique à peu près en ces termes:
Si nous nous exprimons ainsi, ce n'est évidemment pas pour accabler
les personnes, c'est pour qu'on sache à quoi s'en tenir, pour
qu'il n'y ait pas de confusion, de sous-entendus. Si on veut s'engager
auprès de l'Eglise Gnostique, les futurs membres doivent savoir,
et cela très clairement, qu'ils devront se prononcer pour une
sexualité sans épanchement de la liqueur séminale.)
Maïthuna(des effets bienheureux du) :
"Au lieu du coït qui mène à l'orgasme,
on doit prodiguer, de façon attentive et réfléchie,
de douces caresses, des mots d'amour et des attouchements délicats,
en maintenant toujours l'esprit loin de la sexualité animale
et en conservant la plus pure spiritualité, comme si l'acte était
une véritable cérémonie religieuse.
"Néanmoins, l'homme peut et doit même introduire
son pénis et le maintenir dans le sexe féminin afin que
survienne aux époux une sensation divine qui les remplisse tous
les deux d'une grande joie, qui pourra durer des heures entières,
en se retirant au moment où ils sentent approcher le spasme,
pour éviter l'éjaculation du sémen. De cette manière
ils auront plus envie de se caresser.
"Ceci peut être répéter autant de fois
qu'on le désire, sans que jamais survienne la fatigue car, tout
au contraire, c'est la clé magique pour être quotidiennement
rajeuni, en gardant le corps sain et en prolongeant la vie, étant
donné que cette constante magnétisation est une fontaine
de santé.
"Nous savons que dans le magnétisme ordinaire le magnétisseur
communique des fluides au sujet, et si le premier a développé
ces forces, il pourra guérir le second. La transmission du fluide
magnétique se fait d'ordinaire par les mains ou par les yeux,
mais il est nécessaire de dire qu'il n'y a pas de conducteur
plus puissant, mille fois plus puissant, mille fois supérieur
aux autres, que le membre viril, avec la vulve comme organe de réception.
" Les personnes qui pratiquent cela communiquent force et
succès à tous ceux qui se mettent en contact commercial
ou social avec elles. Mais dans l'acte de magnétisation divine,
sublime, auquel nous faisons allusion, les deux, l'homme et la femme,
se magnétisent réciproquement étant, l'un pour
l'autre, comme un instrument de musique qui, lorsqu'on en joue, émet
ou projette les sons prodigieux de douces et mystérieuses harmonies.
Les cordes de cet instrument sont présentes dans tout le corps
et ce sont principalement les doigts et les lèvres qui les font
vibrer, à condition que préside à cet acte la pureté
la plus absolue, laquelle fait de nous des Mages à cet instant
suprême."
(huitième léçon du Cours Zodiacal par le Dr
Krumm-Heller citée par Samaël Aun Weor dans son livre Le
Mariage Parfait)
Méditation:
Je vous invite à prendre connaissance du texte ci-dessous
écrit par Daniel Odier à l'intention de tous les tantrikas
dont nous faisons tous partie. Son site: www.danielodier.com
(Tantra, l'étendue)
Le mot "Tantra" dérive de la racine "tan"
qui signifie l'étendue, la totalité. Il suggère
également la trame d'une étoffe. Cette voie mystique a
profondément marqué le bouddhisme et l'hindouisme tout
en conservant ses propres caractéristiques shivaïtes.
Transmis par de nombreuses lignées dont certaines trouvent leur
source il y a cinq ou six mille ans dans la vallée de l'Indus,
le Tantra est une voie non-duelle qui est parvenue à son apogée
entre le septième et le treizième siècle, dans
le royaume d'Oddyâna, au Cachemire voisin et en Assam, situé
aux antipodes de la chaîne himalayenne. D'Oddyâna, Padmasambhava
introduisit le Tantra au Tibet au huitième siècle, alors
qu'à la même époque il se diffusait dans toute l'Inde
et au Népal mais aussi en Chine, au Japon et en Indonésie.
Mon maître, la yoginî cachemirienne Lalitâ Devî,
appartient à l'école Kaula (la voie absolue, la totalité
cosmique dans le corps du pratiquant) et à la lignée Pratyabhijñâ
du Tantra qui, unie à la lignée du Spanda, représente
la voie tantrique la plus dépouillée. Elle se réfère
directement à notre essence originelle. Pratyabhijñâ
signifie "reconnaissance spontanée" et Spanda: "frémissement,
vibration intérieure" qui émerge lorsque le pratiquant
s'identifie au cosmos.
Le travail du yoga cachemirien, décrit dans le Vijñânabhaïrava
Tantra, le plus ancien texte sur le yoga qui nous soit parvenu, est
celui d'une reconnaissance spontanée de notre essence divine
ou absolue qui se traduit par le frémissement intérieur
de la non-dualité. Cette voie est celle que je pratique et enseigne,
on l'appelle aussi Sahajiyâ, ou voie de l'éveil spontané.
La quête tantrique est entièrement axée sur l'idée
qu'il n'y a rien à ajouter ou à retrancher à l'Etre,
car il possède l'essence absolue. Située au-delà
du dogme, de la croyance, de la religiosité, des préceptes
moraux, c'est une ascèse laïque par excellence, totalement
intégrée à la réalité de la vie quotidienne.
C'est une voie féminine et sphérique qui inclut la totalité
des êtres et reconnaît pleinement la puissance de la femme.
C'est une voie de retour à la source originelle, à l'être
embryonnaire qui inclut la totalité.
Abhinavagupta, le grand philosophe tantrique qui vécut au Cachemire
au Xème siècle, donne dans l'un de ses poèmes cette
merveilleuse définition de la voie absolue:
"D'emblée situe-toi hors de la progression spirituelle,
hors de la contemplation, hors du discours habile, hors de la recherche,
hors de la méditation sur des divinités, hors de la concentration
et de la récitation des textes. Quelle est, dis-moi, la Réalité
absolue qui ne laisse place à aucun doute ? Écoute bien!
Cesse de t'accrocher à ceci ou cela et, résidant dans
ta vraie nature absolue, jouis paisiblement de la réalité
du monde."
L'approche d'Abhinavagupta et de tous les maîtres tantriques de
la tradition Kaula est d'exposer l'enseignement en commençant
par la voie absolue ou le sans-voie (anupâya) pour aborder ensuite
les trois voies traditionnelles. Chaque pratiquant peut ainsi saisir
l'enseignement au point le plus haut auquel il ait accès.
- Le sans-voie (anupâya)
"Lorsque transpercé d'une puissante grâce, n'ayant
entendu qu'une seule fois la parole du Maître, il discerne la
réalité absolue par soi-même, l'absorbtion en Shiva
est indépendante de toute progression" , dit Abhinavagupta.
Cet être, libéré sur le champ, n'a aucune pratique
à accomplir, tout est l'expression du "Je suis".
- La voie divine d'absorbtion immédiate en Shiva/Shakti (sâmbhavopâya)
Si l'on ne peut pénétrer d'emblée l'absolu, certains
êtres exceptionnels sont touchés par la grâce d'une
grande liberté qui les conduit rapidement à l'identification
à Shiva/Shakti. C'est la voie du pur désir, accessible
à celui dont le Coeur est ouvert. Ce héros est immédiatement
plongé dans l'univers non duel et ne rencontre plus jamais la
confusion. C'est la voie d'un éveil spontané et définitif
que rien ne vient ternir. Le tantrikâ se tient, vif et alerte,
dans une unité continue. Il n'y a plus chez lui de différenciation
sujet/objet. Tout n'est que Conscience vibrante en laquelle émergent
et disparaissent toutes traces, toutes formations mentales, tout sens
de la séparation entre lui et l'absolu. C'est l'essence simple
et nue de l'amour divin.
Ce libéré se tient détendu, présent à
toute chose, immergé dans le divin.
- La voie de l'énergie de la raison intuitive (sâktopâya)
Lorsque la pensée dualisante s'est apaisée, grâce
à l'initiation directe des déesses ou à l'enseignement
du Maître et des textes sacrés, le tantrikâ "efface
l'odeur de la dualité" grâce à sa raison intuitive.
Cette voie est au-delà des divers yoga et des pratiques destinées
à affermir le yogin dans la perception non-duelle. Ce pratiquant
voit toute chose comme égale à Shiva/Shakti. Tout n'est
que Conscience. Les moyens habiles sont en rapport avec le connu, ils
ne peuvent dévoiler la Conscience. "Tout ce qui est prescrit
ou interdit ne peut servir d'accès ni obstruer la voie de la
suprême Réalité" , dit Abhinavagupta.
Ce yogin réalise qu'il n'est pas lié par l'acte karmique,
qu'il n'y a pas d'impureté ni de dépendance et que rien
ni personne ne peut le priver de Conscience. "Alors, pénétré
de l'indentité du Soi et de la Conscience, du corps et de la
Totalité, il est l'égal du Divin."
- La voie de l'individu et de la pratique (ânavopâya)
Ici, l'accès se fait au moyen des divers yoga: méditations,
visualisations, pratiques enseignées dans le Vijñânabhaïrava
Tantra. Progressivement, le pratiquant se libère de la dualité,
des noeuds intimes qui empêchent l'éclosion de la Conscience,
des routines circulaires, de la peur, de l'angoisse et du sentiment
d'être un individu isolé. Peu à peu l'ego se distend,
la présence devient continue, la Conscience émerge et
la non-différenciation du tantrikâ et de l'univers prépare
le yogin à la voie de la raison intuitive.
Ces trois voies ne constituent pas des étapes, elles mènent
toutes à la Conscience. L'enseignement ne les utilise pas mais
les mêle en fonction de chaque pratiquant, de chaque instant.
"Seul l'amour est divin dans cette voie sans illusion. Nul yoga,
nulle ascèse ne peut mener à lui."
Pour une vision très complète de ces voies, lire:
Abhinavagupta, La lumière sur les tantra, chap. 1 à 5
du Tantrâloka, traduits et présentés par André
Padoux et Lilian Silburn, Publications de l'Institut de civilisation
indienne, diffusion De Boccard, 11 rue de Médicis, 75006 Paris.
Trois voies, trois manières de méditer:
Le premier maître tantrique que j'ai rencontré en
1967 était le chef spirituel des Nyingmapa, le grand maître
de Dzogchen Dudjom Rimpoché. Il vivait à Kalimpong et
la zone étant limitée à une visite de trois jours
en raison des troubles frontaliers avec la Chine, Dudjom Rimpoché
m'enseigna très simplement trois façons de méditer
qui correspondent au tantra du Cachemire et d'Oddyâna, tel que
Padmasambhava l'introduisit au Tibet au VIIIème:
La non-méditation
"Installe-toi confortablement dans le calme et le silence, assieds-toi,
le dos bien droit, parfaitement détendu, la respiration naturelle,
douce et silencieuse et place ton attention dans un état de présence
absolue sans que l'esprit erre dans les trois temps. C'est l'état
naturel de l'esprit qui demeure spontanément dans l'état
de non-distraction, de non-production, de non-méditation."
La méditation du Coeur
" Si tu ne peux entrer d'emblée dans cet état, concentre-toi
sur une lettre d'un rouge flamboyant, dans le centre du coeur, de la
taille qui te semble appropriée. Que cette image soit vivement
présente, sans effort. Qu'elle absorbe toute ton attention."
La concentration et l'apaisement
" Si cette méditation est difficile, prends un objet simple
comme un caillou ou un morceau de bois, pose le devant toi, dirige ton
regard sur l'objet sans cligner, ne laisse rien d'autre occuper ton
esprit et établis-toi dans la présence, d'une manière
naturelle et détendue. Regarde tout ce qui peut se présenter
à toi sans le saisir et graduellement tu atteindras la paix.
Tout ce qui surgit se libère naturellement, sans effort de ta
part. Bientôt tu ne pourras plus sortir de cet état non
conceptuel et tu n'auras même plus le désir de bouger.
Ce sera le signe que tu te familiarises avec l'appaisement et tu parviendras
à la spontanéité."
Cet enseignement donné à un complet néophyte m'a
été très précieux et jamais je n'en ai trouvé
de plus simple ni de plus profond. Aujourd'hui encore, je pratique et
j'enseigne de cette manière.
Pourquoi l'assise ?
Méditer, c'est accéder à la partie la plus profonde
de notre être, qui, non contaminée par notre culture, nos
croyances, nos expériences, notre sens de l'ego et de la séparation,
se situe en-deçà de toute scission entre nous et l'absolu.
C'est découvrir en soi l'espace et la totalité situés
en amont de la pensée différenciatrice. C'est "effacer
l'odeur de la dualité" en retrouvant l'état naturel
de l'esprit.
Quelle est notre pratique ?
C'est vider notre mental de l'attachement aux formes figées en
rendant au corps sa place royale. Le corps saisit naturellement la non-dualité
alors que notre esprit ne peut même pas la concevoir. "Le
corps est gorgé de toutes les voies, rempli des diverses modalités
du temps et le lieu de tous les mouvements spaciaux. Le corps recèle
en lui toutes les divinités. Celui qui pénètre
ce corps atteint à la libération", dit Abhinavagupta.
Nous vivons l'instant dans la présence non-mentale, dans la présence
nue à la réalité qui débouche sur la spontanéité.
Enfin naît une joie qui ne dépend plus des circonstances
extérieures. Nous atteignons alors la liberté.
Voir aussi la présentation du Kundalini Yoga, ainsi que la "Lettre
aux tantrikas", écrites par Daniel Odier en novembre 2000
Messe : (voir tableau)
Mondes(Les 3) : (voir tableau)
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